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Olivier et ses DS break, Zimbabwe 2019.
Olivier est un homme heureux, il vit au Zimbabwe, possède 2 DS break et lit Citrowagon.fr ! Quel ne fut pas sa surprise de lire un article sur cette DS 23 break ! Ni une, ni deux, Olivier m'écrit et me raconte son histoire Avant de lire la suite, vous mettez ce lien, vous réduisez la page, vous mettez en sourdine et lisez . . .
Olivier: " Bonjour. Je suis tombé par hasard sur votre site et sur l’excellent article et photos de la Break en provenance du Zimbabwe (un des contributeurs a tout bon, les break dits Safaris n’étaient pas produits sur place mais seulement les berlines). On trouve en Afrique du Sud encore beaucoup de DS, vraiment beaucoup et souvent en excellent état.  Très peu de Breaks. Chez nous au Zimbabwe, il  y a encore quelques berlines, à vrai dire assez peu, elles étaient très populaires chez les fermiers du temps de la Rhodésie et très peu, de Breaks. J’ai deux Breaks, un de 1968 et un autre de 1974. . .
Ma DS break de 1968, blanc carrare, a été achetée en Afrique du Sud à un gars qui a un business très établi de vintage. Je l’ai importé au Zimbabwe, peinture refaite (assez moyennement) mais mécanique, impeccable, chez mon mécanicien en Afrique du Sud, le jeune brillant et génie, Corné, à Lichtenburg (www.classicdservices.com), le périple de Harare à Lichtenburg en République Sud-Africaine, avec le trailer, est assez éprouvant ! A Harare, pour la petite maintenance, je donne ma DS chez un mécanicien, charmant, touchant, Don Clarke, plus de 70 ans, ex "dealer" Citroën dans les années 80 et 90.

Je n’ai eu que des petits problèmes mécaniques. Don l’a amélioré mais il est âgé maintenant et j’ai pris la décision, après une nouvelle peinture identique mais peu réussie, de l’apporter à mon fameux mécano. Elle est revenue au Zimbabwe, elle "vole" sur le plan mécanique mais le reste, intérieur et peinture, font "amateurs". Je vais plus tard la remettre en état concours mais plus tard. L’été dernier, nous avons été avec cette ID 19 en Afrique du Sud (avec un trailer of course) aux 40 ans du Club Citroën mais nous avons été très déçus par la mentalité très raciste des participants, pas grand intérêt et c’est à ce moment que j’ai décidé de l’apporter à Corné.

Tant au Zimbabwe qu’en République sud-africaine, tant des meetings vintages que autres, je n'ai jamais vu de DS Break !
Photo de vie quotidienne à Harare de l’une de mes DS Break.
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Mon mécanicien, Corné, à Lichtenburg en Afrique du Sud
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Ma seconde DS Break, de 1974, je l’ai acheté en première main à un fermier blanc à la retraite, 84 ans, charmant et très bricolo. Avec son attelage, il allait en vacances en famille avec bateau sur le lac Kariba (nord du Zimbabwe à 400 km ) mais aussi sur les plages du Mozambique via Mutare (quelques 500 kms) et encore mieux, avec une caravane en Afrique du Sud !
Peinture Ivoire Borely jamais touchée, intérieur refait il y a deux ans et impeccable, pompe à essence en doublon (car l’essence s’évapore) et pneus Michelin neufs. Je viens de l’apporter à mon mécano à Corné (sacré périple !) et pendant quelques mois, elle va être remise en état concours. A vrai dire, je suis très tenté de la vendre en Grande-Bretagne, le coût de la vie au Zimbabwe est affolant! Elle a été acheté neuve à Salisbury (ex Rhodésie, ex Harare).


Pour la petite histoire, il y a un garagiste âgé farfelu, à Chinoyi, au Nord de Harare, qui a dans sa cour, quelques DS en état moyen qu’il ne vend pas et dans un champ, plein d’autres en piteux état.

Chapeau à votre site, c’est rafraichissant.

Bien à vous
Olivier."
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Je lui ai répondu sur le champ, en le remerciant pour son témoignage. Nous avons échangé quelques mails sur le break 23 bleu de retour sur les terres bretonnes. Je lui ai demandé s'il pouvait revoir Don, pour recueillir les derniers précieux témoignages de ceux "qui ont fait la DS". Bien-sûr j'ai demandé s'il pouvait nous montrer par le détail ses 2 DS break.
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Olivier: "En effet, étonnant de voir la destinée de ce Break ex Zim. Je pense aussi que localement, des adaptations ont été faites en RSA et par ricochet pour le Zim et la Zambie. Les DS ont été très populaires dans la région. Encore il y a six mois, je suis allé voir une épave, très correcte, chez un apiculteur à Harare mais je n’ai pas donné suite, je ne suis pas du tout mécano and co ! Don Clarke n’est pas un grand bavard mais à l’occasion, je recueillerai ses histoires de DS car cela a été pour lui une histoire très intense. Il m’a raconté que lorsque Citroën a quitté totalement le Zim, sans parler des dealers, un gars local, blanc, a racheté pour rien un lot exceptionnel de pièces très bien revendues par containers en Angleterre."
A bientôt Olivier.