.
Le quizz de janvier 2021 était celui-ci:
"Ma question est claire, nette, précise.
Combien reste t'il de coques neuves de DS break, disponibles dans le réseau commercial de Citroën, le 27 mars 1976 ?"
.
Souvenez vous. Le 24 avril 1975, sortait de chaine, à l'usine de Javel, la dernière DS. Dès le lendemain, c'est le début de la "descente aux enfers" de cette usine historique, avec comme point final, la fin de sa destruction en 1982. Avant de commencer le démantèlement de l'usine, il aura fallu plusieurs années pour enlever tout le matériel, dépolluer certaines parties de l'usine. Citroën profite de cet état transitoire pour stocker tout et n'importe quoi. En 1976, toutes les 2CV SPOT ont été stockées là avant commercialisation. Dans les sous-sols se trouvaient toutes les vieilles Citroën qui seront plus tard envoyées au "conservatoire Citroën"
 Certains ateliers fonctionnent encore dans des fonctions qui n'ont aucun rapport avec leurs activités initiales. Rémy, mon voisin et ami, a travaillé à Javel de temps en temps entre 1975 et 1982. Il préparait les citroën qui étaient destinées aux journalistes pour un reportage. Dans un atelier, les carrossiers préparaient les DS destinées au cortèges officiels.
Mais revenons à 1976. Le service de relations publiques de Citroën et le club Citroën France organisent " La dernière sortie de Javel ". Ce fut un vif succès, tout le "gratin" était là. De nombreuses Citroën anciennes étaient présentes. Ce fut la dernière occasion de visiter les ateliers dans leur intégrité initiales.
.
C'était un grand moment "historique". Les années 1970 représentent le début de la conscience du patrimoine représenté par les voitures anciennes. En 1976, les anciennes Citroën n'étaient représentées que par "des caisses carrées" les Citroën à propulsion d'avant guerre. La traction, qui sortait de sa période "voiture d'occaz", commençait seulement sa nouvelle carrière en collection. Il est évident que cette cérémonie était très encadrée, pour ne pas se "disperser" dans tous les ateliers. Cependant, quelques intrépides ont réussis à tromper la vigilance des vigiles et ont fait des découvertes incroyables !
Tel ce mur de coques de DS ! ! ! !
Mais que pouvait faire là ce stock de coque de DS break et berline ? C'est très simple, mon Cher Watson, Citroën avait obligation, comme tous les autres constructeurs d'ailleurs, de fournir à la clientèle les pièces détachées de leur Citroën préférée, pendant 10 ans. Il restait donc à Citroën 9 ans pour garder ce stock encombrant. L'histoire ne dit pas combien de coques ont été vendues durant cette période, ni où elles ont trouvés refuge ensuite. Mais une chose est sûre, après 1985, celles qui n'ont pas été vendues ont été ferraillées ! Aujourd'hui, autres temps, autres mœurs, Citroën, ou ce qu'il en reste, ne propose même plus de coque pour votre citroën neuve ! ! ! Elle a 2 mois ? votre caisse est pliée à l'avant ou sur le côté ? C'est la casse, vive la consommation !
Cette photo est émouvante, et confirme mes propos! J'avais écrit ceci "
Est ce que les n° de plate-forme se suivaient sur la chaine de montage ? Non, il suffit de regarder l'extrait de la main courante (rond bleu à gauche). Les n° de plate-forme appelés "n° de carrosserie" ne se suivent pas. Je pense que les coques peintes, prêtes au montage, étaient stockées sur des racks à Javel, et rejoignaient au "petit bonheur la chance" le début de la chaine, en "première finition" au fur et à mesure des besoins." dans cet article, en voici la preuve !
.
Ok, tout ceci est bien beau, mais le quizz ?
Mais oui, on y arrive ! Nous avons de la chance ! Citroën a peint toutes les coques des DS berline en noir, et toutes les coques des DS break en gris. Un regard attentif sur cette photo en noir et blanc nous permet de deviner la présence au fond des coques de DS break. Nous en comptons combien ? au moins 13 . . .
Nous avons la certitude d'identifier 11 coques de DS break sur les rangées du haut. Par terre, c'est plus difficile ! On distingue aisément 2 modèles, mais il semble qu'il y en ait d'autres, cachés par les visiteurs. Si on se base sur les 2 étages supérieurs, qui en ont 4, on peut raisonnablement penser qu'il y en a aussi 4. Donc la réponse "officielle" de citrowagon est:
Le samedi 27 mars 1976, Citroën avait en stock, disponible à la vente, entre 13 et 15 coques de DS break.
.