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DS 23 break "familiale" 1974
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Bonjour tout le monde, c'est moi Steevie, l'envoyé spécial de Citrowagon au Québec, qui va vous parler de cette très rare DS 23 break "familiale" de 1974. Elle coule maintenant des jours heureux chez nous au Québec. C'est très rare ici, les breaks 23 n'ont jamais été importé chez nous par Citroën.
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Éric Smits, est un québécois (de parents européens) passionné de Citroën depuis longtemps. Dans son enfance, un oncle habitant Dreux, en France, le recevait pendant les vacances. Ferrailleur de son état, le tonton avait plusieurs voitures qui servaient de jouets à Éric et ses cousins.
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Il a conduit tous les modèles, toutes les marques dans les pays fantastiques de son imaginaire d’enfant aventurier mais son choix s’est toujours arrêté sur Citroën. D’ailleurs un jour il achètera sa première Citroën, aujourd’hui, 30 ans plus tard, la passion est toujours là. Voici quelques indices qui vous aideront à deviner ses voitures Citroën. Saurez-vous trouver le modèle avant de regarder les photos?
2e voiture : Pas de photo, alors réponse : DS20 1971
3e voiture : Elle possède 7 places, Boite de vitesse 5, il n’y a pas d’accoudoir aux portes arrière, elle a des phares tournants. Réponse ici.
4e voiture : Elle avait 2 + 2 places, mais modifiée en 4 places par le carrossier E.Girard de Paris, Il n’y a que 3 exemplaires connus au monde de ce modèle, son nom est aussi une caractéristique de son mode de déplacement. . . Réponse ici.
5e voiture : Elle a 4 places… elles ont toutes 4 places, c’est un modèle découvrable… elles sont toutes découvrables (ou presque), ses pneus ont 15 pouces de diamètre, la première était prête pour le salon de l’auto en 1939 mais la guerre éclata ce qui l’empêcha d’être commercialisée jusqu’en 1948. Réponse ici.
6e voiture : Elle a 4 places, 4 portes, 4 phares non directionnels, le fabricant d’une paire de phares est aussi le nom d’un plan de reconstruction post 2e guerre mondiale, ses clignotants avant ressemblent à des petites fusées, une partie de son toit se replie comme un accordéon mais ne s’enroule pas, un seul écrou fixe chaque roue . . . Réponse ici.
7e voiture : Elle a aussi 4 places, et c'est encore une Citroën . . . Réponse ici.
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Ce bon père de famille acheta ce break car il fut motivé par son envie de se créer des souvenirs en Citroën en famille et visiter les beautés des environs.
 Voir ici quelques photos de voyage.
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Il se promena partout au Québec, au Canada bien sûr, et chez nos voisins du Sud, les USA. Amenant femme et enfants, il visita des villes telles que Boston pour l’ICCCR de 2002, New-York… pour New-York évidemment! Le pèlerinage annuel au « Drive She Said » de Saratoga Springs voit à chaque année arriver le Break pour le plus grand rendez-vous Citroën de l’Est de l’Amérique. Et bien d’autres.
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Conduire cette auto n’est pas une corvée, c’est un charme et que dire du confort des passagers... La fameuse suspension, les sièges, la position de conduite, les appuie-bras, bref tout est fait pour le confort et Éric, ainsi que sa famille, en profitent à chaque instant pendant ses voyages.
Aujourd’hui les enfants ont grandi, les besoins ont changés, mais la DS Break reste dans une excellente forme car Éric ne laisse rien en suspend avec son bijou. Elle est entretenue par le chef mécanicien Citroën du Québec des années 60-70, et probablement le plus compétent ici : Claude Guillot.
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La voiture : DS-23-FF 1974.
Numéro de série : 00FF4571.
 Modèle très rare ici en Amérique : familiale !
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Éric est le 2e propriétaire. Il l’a achetée en France en 2001 d’un monsieur André Béthencourt qui avait mis l’auto en vente… mais pas à n’importe qui. Avant d’accepter de la laisser aller, il a « enquêté » sur son éventuel acheteur à savoir les raisons qui l’amenaient à acheter cette auto, sa capacité à en prendre soin et son désir de la garder. Il semble qu’Éric ait répondu aux critères précis du vendeur désireux de la vendre à une bonne famille. 
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Elle a été repeinte une couleur qui me semble Ivoire Borely AC-084 d’après le nuancier DS vers l’année 1987 (d’après ce qu’on en déduit du carnet, des différentes photos et le nuancier DS)) par le premier propriétaire. En arrivant au Québec, Éric l’a fait polir et elle est comme ça depuis ce temps. 
Le moteur a été changé en 1988 (comme indiqué dans la page de droite du carnet ci-haut) par l’ancien propriétaire qui a méticuleusement rempli son carnet d’entretien à chaque opération, qu’elle ait été majeure ou mineure. À part changer l’huile, Éric n’a jamais eu de réparation à faire… que de l’entretien!
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Ce qui fait la rareté de cette voiture c’est son option familiale. Voici 2 photos de l’intérieur « Avant-Après ». Oui l’intérieur original était… original, mais il n’aurait pas résisté aux voyages. Il est aisé de s’imaginer un espace gigantesque devant la banquette arrière lorsque les strapontins sont rangés.
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Elle possède le feu de brouillard avec son interrupteur à tirette sur le tableau de bord.
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Le volant a été changé car l’ancien, comme bien d’autres, avait été brûlé par le soleil (sur la photo ci-contre, l’ancien volant). On distingue les couvre-sièges dans un bon état. Par contre dessous c’était pas mal abîmé.
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La sellerie a été refaite en arrivant au Québec car elle n’était pas dans un état à recevoir des jeunes parents en mal de kilomètres. Le tissu fut choisi pour la gaieté de son motif et sa résistance. On remarque aussi que la banquette avant est en fait 2 sièges.
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La banquette arrière n’est évidemment pas rabattable, ça ferait un plus grand espace de rangement, mais n’est-ce pas une « familiale?»! On peut toujours replier les strapontins et se servir de cet espace pour mettre d’autres bagages. L’accoudoir amovible central a, lui aussi, eu droit à une peau neuve. Une cuirette hautement résistante, la même que les côtés et l’arrière des sièges, a prouvé sa ténacité car, après plus de 15 ans, son aspect est encore près du neuf. Les panneaux de portes ont été recouverts du même type de textile avec les mêmes lignes que d’origine, mais piquées à la machine. L’accoudoir sur la porte, de série sur ce break 1974, nous indique qu’il s’agit du modèle confort avec son option.
CW: Steevie, tu diras à Éric de démonter la partie supérieure de son accoudoir central et de la remonter dans le bon sens ! La pointe doit être orientée vers l'arrière.
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Le poste de conduite est standard. Le bouton blanc de la manette des hauteurs attire tout de suite notre attention. La radio ne laisse pas sa place. Éric a préféré un autoradio moderne (Alpine) qui s’emboite pile-poil dans le logement au-dessus du cendrier et de l’allumeur cigare. On peut remarquer l’accoudoir d’origine sur la porte côté conducteur. Les poignées intérieures (en Zamac chromé) d’origines sont dans un parfait était, elles brillent comme à leur sortie d’usine.
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Éric continuera longtemps de son break DS 23 1974 car il n’a pas l’intention de le vendre. Et non seulement il ne s’en départira pas, mais elle est couchée sur papier dans son testament.
À quand la prochaine sortie semble demander la belle…