DS 23 break "confort" 1973.



La nouvelle DS 23 break de Jean-Philippe ou les subtilités des n° de série.
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En préambule j'ai plusieurs fois répété que ce site "Citrowagon" se veut l'expression la "plus proche possible" de la vérité concernant les DS break. Si le site affirme un fait, c'est qu'il y a des preuves. Par exemple la subtilité des divers numéros associés à une DS relève d'une recherche assidue qui ne trouvera sans doute jamais une fin, mais on s'approche petit à petit d'une certaine vérité sur la connaissance de ces divers numéros. Je le redis une nouvelle fois, je vous invite à consulter cet article avant de poursuivre cette lecture. Voyons maintenant la dernière découverte de Citrowagon, qui rajoute (encore) de la complexité aux n° de série et surtout, au n° de coque associé. Moteur . . . . action . . .
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Un jour, mon ami Jean-Philippe m'appelle. Il a repéré sur le net un break 23 à vendre aux enchères, apparemment en bon état, avec la clim et la boite hydrau. Tient, me dis je, encore l'apparition d'un break 23 avec sa boite hydrau ! C'est fou, depuis quelques temps, il y a une "génération spontanée" de breaks 23 avec leur boite hydrau, pour un peu, on pourrait croire que c'est de série ! ! Jean Philippe me demande de la rapatrier au cas où il achète. Compte tenue de son budget "serré" je lui dis ok, je pensais qu'il n'aurait aucunes chances de l'avoir. Voici 2 photos en provenance du site de vente. Elle n'a la clim que dans l'habitacle, aucunes traces côté moteur ! Rien ne prouve que la boite hydrau et la clim soit d'origine.
	Une semaine après je reçois un coup de fils, Jean-Philippe a remporté les enchères ! Incroyable ! Le prix final n'a même pas atteint la moitié de sa cote théorique ! Y aurait'il un commencement de dégringolade des cotes des DS ? Je le pense sincèrement en voyant mes nombreux copains et connaissances, propriétaires d'une DS, en dessous de 50 ans ? Ils se comptent sur les doigts d'une main ! Franchement je suis assez content, les prix vont peut-être devenir abordables pour de nombreux jeunes réellement intéressés par la DS, mais aux moyens financiers qui ne suivent pas la courbe exponentielle de ces dernières années ! Mais je m'égare, je m'égare . . . Ca n'arrange pas mes affaires, je suis pris le jour fixé pour le rapatriement de ce break. Je modifie mon planning et nous voila parti avec mon plateau et l'avion de chasse de Jean-Philippe (break volvo 400CH ! ).
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La DS était disponible dans le centre historique de Châteauroux. Un vrai merdier avec le plateau ! J’appréhendais de trouver une DS en vrac, complètement avachie. Mais non, elle était en état de marche, elle a pu rejoindre par ses propres moyens le plateau que j'avais mal garé un peu plus loin, sur une minuscule place. L'arrimage sur le plateau fut une formalité et en route pour le retour, direction "les ateliers de Citrowagon".
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	Quant au voyage du retour, je ne peux pas dire que c'était une formalité ! Je conduisait la voiture sur l'autoroute, à une allure "soutenue" lorsqu'un bruit bizarre, assez fort, me fait appuyer fortement sur la pédale de frein ! Arrêt d'urgence sur la bande du même nom. Le verdict est clair, la bande de roulement d'un des pneus du plateau a décidé de partir, sans me prévenir ! Je pensais à une crevaison. Les dégâts sont limités, pneu même pas crevé, fixation du garde-boue tordu et les cabochons de feux arrière qui ont volé en éclat. L'endroit est dangereux. Nous décidons de rouler à 60 km/h sur la bande d'arrêt d'urgence, par chance, il y a une sortie d'auto-route à 800m ! Le changement de roue aurait du être une formalité, manque de chance, Jean-Philippe et moi avions tout le matériel nécessaire, avec les clés adéquates sauf . . . cette satanée douille de 24 ! Nous devons notre salut à ce routier polonais qui faisait sa pause, il avait une clé de 24, merci à toi le "forçat de la route". La suite du voyage fut réellement une formalité.
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La présentation de cette DS break "atypique" se fera ultérieurement lorsque Jean-Philippe aura le pédigree de cette voiture par le conservatoire Citroën. Elle est pour l'instant dans les ateliers de "Citro-wagon". Ce que je peux en dire c'est que c'est une excellente trouvaille, je suis sûr à 90% qu'elle n'a que 75 000 km d'origine, la clim et la boite hydrau sont aussi d'origine. Mais ne précipitons pas les choses, l'objet de cet article concerne ses numéros d'identification.
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Cette DS, qui est une première main, a été immatriculé le 27 juin 1973. Son propriétaire est décédé en 2019 (peut-être du covid). La famille l'a vendu aux enchères cette année (2024). Son numéro de série est 00FF 0800. Lorsque l'on regarde l'article consacré au millésime 73 sur Citrowagon, notre DS 23 break est bien dans la série des break 23 du millésime 73 (du 00FF 0001 au 00FF 2847).
	La page consacrée aux modèles du millésime 73 parle des éventuelles DS 23 break à boite de vitesses à commande hydraulique. Lorsque j'aurai la preuve de l'existence du break 23 "boite hydrau", comme celui-ci, l'article sera modifié en conséquence, comme il l'a déjà été avec la découverte de 2 breaks 20 à boite Hydrau. Les n° de coque pour les breaks 23 du millésime 73 se situent (selon l'estimation Citrowagon) entre le n° 0035 018553 et 0035 021832. N'oublions pas que le numéro de coque est le seul qui respecte l'ordre chronologique de construction des DS sur la chaine de Javel. Le n° de coque de ce break est 0035 020171. On est bien dans la séquence des n° du millésime 73. Sauf que . . . .
J'ai dans mes dossiers d'autres numéros de breaks 23 du millésime 73 qui bouleversent cette théorie. Si on s'en tient aux numéros de série, qui correspondent à un numéro de commande j'ai un break 23 n° 00FF 1345, une ambulance 23 00FF 1486, un break 23 anglais "boite hydrau" 00FF 2457, un break 23 00FF 2566. Le break 23 de Jean-Philippe, avec son n° 00FF 0800, est donc le plus ancien break 23 de cette liste, commandé. Mais n'oublions pas qu'il a été immatriculé en juin 1973, c'est donc un des derniers breaks 23 du millésime 73 vendu. Où le monde s'écroule c'est lorsque l'on associe les n° de série avec les n° de coque, ça donne ça : le 1345 a le n° de coque 018808, le 1486 a le 018985, le 2457 a le 020043, le 2566 a le 20105 et notre 0800 a le 020171 ! ! ! Si le n° de coque est bien le plus récent, le n° de série est le plus ancien ! ! ! Que pouvons nous en déduire ?
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Cette DS 23 break n° de série 0800 correspond à une commande aux alentours de décembre 1972, maximum. Son n° de coque 020171 correspond à une fabrication vers avril/mai 73, maxi ! Ce qui n'est pas logique, ce sont les 6 mois d'attente entre la commande et la livraison ! Pour quelle raison cette DS a "trainé" aussi longtemps. Je n'en ai pas la réponse, pour l'instant. En revanche, le break 23 n° 1486, livré le 19 juin 1973, a été construit avant, n° de coque 18985, premier semestre 1973, mais là il y a une réponse: c'est une ambulance. Cette DS est partie chez Currus, pour la transformer en "250CD" avec plein d'équipements spécifiques, dont la clim. Il est fort probable que ça a pu trainer plusieurs mois avant la livraison chez l'ambulancier. Attendons avec impatience les certificat du conservatoire pour en savoir plus.
Information de dernière minute, juste avant que je ne publie cette mise à jour, Jean-Philippe vient de recevoir le "certificat de naissance" de cette DS 23 break en provenance de Sochaux ! Sur ce papier, que je commenterai plus tard, est indiqué sa "date de production". Est ce sa date d'assemblage sur la chaine de Javel ? En fait le diffuseur de cette information se base sur le numéro de coque, étant le seul numéro qui suit un ordre chronologique, il a la date d'édition de ce numéro sur la main courante en sortie de chaine. Moralité: cette DS, commandée fin 1972 " n° de série 0800" n'a été fabriqué/assemblée que le 25 mai 1973. Dans la boite à gants de cette DS se trouvaient plusieurs documents. Quelques factures et la notice descriptive de ce véhicule, le fameux "barré rouge" qui sert à l'obtention de la carte grise, c'est exceptionnel de trouver ce document avec la voiture correspondante ! Il est écrit: " (. . . ) que ce véhicule sort de nos usines le 8 juin 1973 (. . . ), le tampon de la préfecture date du 27 juin 1973 ainsi que la carte grise. Pourquoi cette attente de 5 mois entre la commande et la mise en fabrication ? Une commande spéciale ? N'oublions pas que c'est le premier millésime avec cette nouvelle option "climatisation", surtout destinée aux DS "berline". La commande d'une boite de vitesses "hydraulique" n'a pas non plus arrangé les choses. Saurons nous un jour toute la vérité ?