Ce mois-ci, j'ai décidé de terminer mon toit. Pour cela, il a fallut descendre la DS le plus bas possible. Ce n'est pas une chose facile lorsque l'on a qu'un cric. Au bout de 20 minutes, en enlevant une cale à droite, à gauche, devant derrière, la DS est enfin le plus bas possible.
.
Le démontage de la galerie ne pose aucun problème. Elle est complète et semble en bon état. En revanche, dessous, c'est dans un sale état. Il y a pleins de cratères de corrosion, je vois déjà les heures de ponçage qui m'attendent!
Didier m'a prêté sa ponceuse orbitale, c'est vraiment un outil formidable! Je ponce directement avec des disques abrasifs en 240. Lorsqu'il y a de la corrosion, j'attaque au 150 et je termine au 240. Je suis content du résultat. Au touché, je ne sens pas de différences!
.
Ce n'est pas une restauration, c'est une remise à niveau, c'est la raison pour laquelle je n'ai pas démonté le toit. Celui-ci est en bon état, ainsi que son support. En revanche je me trouve avec le problème du joint (en bon état) que je ne veux pas voir avec de la peinture dessus. Lorsque je l'avais fait repeindre en 1988, il y avait de la peinture grise dessus. Je n'en veux pas et je veux peindre derrière le joint. j'ai donc mis un gros fils électrique entre le joint et le toit. Ça me permet de bien cacher le joint avec du ruban adhésif de carrossier et de pouvoir peindre derrière.
.
Le ponçage a été long, mais je suis content. Notez les traces de corrosion où j'ai   été obligé d'insister au ponçage pour enlever la rouille....     ....J'applique une couche de chromadex pour avoir une teinte identique partout     et  pour protéger la tôle nue par endroits.
.
Séquence émotion, c'est la première fois que je peint au pistolet avec une belle peinture. Résultat: un aspect brillant mais avec une "peau d'orange" par endroits. Verdict des spécialistes: je n'ai pas mis assez de peinture! La peur de faire des coulures m'a freiné. Ce n'est pas grave, j'avais l'intention de mettre une deuxième couche. Donc, je ponce à nouveau tout le toit. Laurent, un collègue/voisin/ami, passait par là. Voyant le travail éffectué, me donne quelques conseils. Finalement, comme il s'y connait, je lui confie la deuxième couche, qu'il accepte volontiers!
.
Admirez ce brouillard artistique! Les spécialistes vont hurler! Il n'y a pas assez de lumières, il n'y a pas de filtres à poussières, il n'y a aucunes aérations. Je ne voulais pas ouvrir les fenêtres, elles génèrent un gros courant d'air qui remue toute la poussière du garage. Seuls nos masques sont dignes de figurer dans une cabine à peinture.
.
Le résultat final est satisfaisant. Il y a plein de petites traces de poussières. Didier m'a dit qu'avec une lustreuse ça partira. En revanche je vois pleins de petites coulures, mais je laisse comme ça, ce n'est pas une restauration, et il faut mettre le nez dessus pour les voir.
Un petit drap dessus, le temps que la peinture sèche bien à cœur.
.
En ce début novembre, il fait beau. J'en profite pour sortir ma galerie. Au menu, un bon nettoyage et on remonte celle-ci sur le toit. Oui mais voila, les choses ne se passent pas toujours comme on voudrait qu'elles se passent. La galerie est composée de pièces en aluminium. Lorsque je la remue il y a plein de poudre de rouille qui en sort ! Sur mon toit, il y avait aussi plein de traces de rouille qui provenaient de cette galerie. Je me résigne à la démonter entièrement!
Voila les fautifs. Il y a des petits ressort métalliques qui maintiennent les barres en aluminium. Je pense que l'opérateur qui bossait 8 heures par jour à monter des galeries de DS break n'était pas très concentré sur son boulot: j'ai trouvé par endroit 2 lames ensembles, 3 lames ou une seule et ceci de façon anarchique!   Voila la galerie en vrac, maintenant il n'y a plus qu'à nettoyer, poncer, polir         chaque pièce, quelques heures de boulot en perspective!
.
Chaque ressort a été poncé, dérouillé, traité anti-corrosion et peint. Et dire que tout ça ne se verra pas!
.
Cette photo nous montre toute la démesure des ingénieurs de Citroën à l'époque. Il ne faut pas moins de 95 pièces pour fabriquer cette galerie!!!
Vous avez dit que les DS break étaient chères, vraiment ?
.
La galerie est remontée. Merci à Daniel qui a un touret à polir, me permettant de gagner quelques heures sur le polissage de certains éléments.
.
Après avoir caché le toit avec du papier spécial je remonte au maximum la DS. On ne verra plus le toit avant d'avoir terminé la peinture de tous les éléments gris.
.
Les sanglots longs des violons de l'automne......lorsque je regarde mon jardin à cette saison, je ne cesse de penser à ce poème de Verlaine! En cet automne 2012,   il fait doux chez moi, et bien profitons en pour terminer le ponçage en extérieur des dernières pièces "gris rosé" de cette DS break. Tiens! encore un petit bout de tissu que je n'avais pas remarqué. C'est incroyable le nombre de chutes de tissu utilisé sur cette DS break, intercalés entre 2 tôles, pour empêcher les bruits parasites. Ils sont de toutes les couleurs, sauf celui-ci qui est gris, car lorsque l'on rabat la banquette arrière, on le voit!
       (sauf moi pendant 25 ans).
.
Au début, je ne voulais que poncer légèrement les tôles de banquette arrière. Hélas, elles étaient en trop mauvais état!
 Il m'a fallu 2 après-midi pour toutes les poncer!
L'attelage m'a donné du "fils à retordre"! Sous les couches de boue, il y avait une couche épaisse de blackson, sous le blackson il y avait de la peinture (bleu delta!), et sous la peinture il y avait de la rouille!
Pour ceux qui n'ont pas d'attelage de DS break, voici une page pour vous permettre d'en modifier un, à partir d'un attelage de DS berline.
.
Un petit tour dans le garage pour recevoir sa petite couche de convertisseur de rouille. Les tôles passent du blanc au violet, du violet au noir! Elles seront peintes en "gris rosé" en même temps que la caisse.
.
J'ai retrouvé dans mon "bordel" un silencieux de DS neuf, tiens! je l'avais oublié celui-là! Du coup j'en profite pour démonter ce qui reste de la ligne d'échappement. Et comme je ne supporte pas de faire le travail à moitié, je démonte toutes les pièces pour un dérouillage énergique. Et encore quelques pièces à préparer avant leur couche "gris rosé"! C'est fou le nombre de pièces dans cette teinte, et ce n'est pas finis....
.
Une fois les parties de chassis prêtes pour leur peinture finale, je procède au jointoiement des tôles. C'est chiant, c'est long et on s'en fout partout!
.
Dernier morceau du châssis à terminer avant la peinture finale: le masticage de finition en dessous des glaces de custode. Je beurre, ça sèche, je ponce, je beurre, ça sèche, je ponce, je beurre, ça sèche, je ponce......J'en ai marre...
.