Ma deuxième DS, un break ID 20 F de 75. ( 1988/1990)
Les années passants, je crée avec des amis la section "Bretagne" du club "Idéal DS". Cependant, ma femme qui supportait mes "errements de déessiste", avait une fâcheuse tendance à tomber enceinte dès qu'elle éternuait ! Attendant notre troisième enfant, elle me suggéra éventuellement de changer de voiture au profit d'une plus grande, genre break.
 Message reçu 5 sur 5, mais je garde la berline !
Roulant avec fougue dans ma DS 23 IE pallas 1973 climatisée, à cette époque, je pensais sincèrement que toutes les DS avaient les mêmes caractéristiques.
Les DS break étaient encore dans leur période "occasion", n'étaient pas très "glamour" et ne valaient rien. J'adorais les Ford granada, j'en ai eu plusieurs, des berlines V6, la granada break a de la gueule, et quel wagon !
Je jetais mon dévolu sur la première qui se présenta près de chez moi, elle était beige métallisé, et . . . . invendable, pour cause de moteur essence glouton ! Cela a été très facile pour moi de pulvériser le prix de vente de cette voiture à ce pauvre vendeur qui n'y croyait plus. Ma femme a eu pitié au moment de la vente, elle a augmenté le prix de vente de 500 fr au moment de la transaction ! C'est dur d'assumer son hétérosexualité !
Le retour à la maison m'a laissé perplexe ! Le moteur faisait un bruit bizarre, comme s'il manquait des cylindres, et les accélérations ! Il y a surement un problème ! Arrivé chez moi, je jette un coup d’œil sur le moteur, et si je trouve quelque chose, mon vendeur va voir de quel bois je me chauffe ! J'ouvre le capot, et c'est la consternation ! Après avoir suivi des yeux un interminable conduit d'air digne d'un tuyau de VMC de super-marché, scruté le tout petit riquiqui radiateur et son hélice en tôle jaune, je tombe nez à nez avec un tout petit berlingo bizarre en forme de V4 !
Je consulte la notice d'utilisation de cette granada, vite un petit remontant, de la pomme, bien tassée, pas déclarée : moteur V4, 1700cc, 71 ch (din ?), 11,9 m/kg et . . .143 km/h de pointe . . . pour la berline !
Les premiers jours furent épouvantables, non seulement elle n'avançait pas, mais j'étais la risée de toutes les petites voitures qui me doublaient sur la rocade de Rennes ! Et cet embrayage de merde . . . à rattrapage automatique de jeu, qui rattrapait du jeu qui n'était pas encore arrivé, je calais à chaque démarrage ! J'ai eu beau passer un après-midi à décaler la commande d'embrayage, au bout de 5 démarrages, elle avait tout rattrapé ! 
Je commençait à bouillir, le temps passant, ma femme découvrait en moi le côté obscur de la bête. Au bout de 15 jours, n'y tenant plus, j'ai vendu cette m.... à un ami qui n'a pas trouvé mieux que de troquer ce 4 cylindres en V par un . . . diesel ! ! ! Au pays des aveugles, les borgnes sont rois ! Je me suis précipité sur les annonces de notre journal local, ebay et le bon coin n'existait pas, pour chercher un break à vendre pas cher, ainsi commençait une nouvelle aventure . . .
.
L’élue fut trouvée à Missillac (44).C’était une ID20F d’août 75 bleu delta (AC 640)
 Suite à un divorce, son propriétaire en pleurs s’en débarrassait. Il en voulait 8000 francs, c’était bien trop cher à l’époque, je lui en proposait 3000. Elle était très belle, je prenais un risque. Il n’avait qu’à me contacter. Un mois plus tard il m’appelle, il était d’accord. Je suis allé la chercher. Pendant la rédaction de l’acte de vente cela me démangeait de lui demander pourquoi il acceptait de me la vendre…à ce prix. Il me répondit que suite à son annonce, en dehors de moi il n’a eu qu’une seule visite. C’était un gitan qui lui en proposa 500 francs, alors moi avec mes 3000 francs vous pensez…
Cette voiture me donna entière satisfaction. Je n’ai eu à déplorer qu’une seule panne, la rupture du tuyau de retour du conjoncteur, une panne classique. J’allais au boulot avec ma 23 IE et le break était la voiture familiale. J’étais comblé. Ce qui est intéressant à noter c’est qu’au fur et à mesure que l’on avance dans le temps, on évolue (Lapalisse n’aurait pas dit mieux). Lors de mes diverses sorties avec le club je voyais de plus en plus de belles DS. Pendant ce temps ma 23 IE se dégradait tout doucement. Et petit à petit on se dit que ce ne serait peut-être pas si bête de restaurer une DS, histoire d’en avoir aussi une belle, pour faire son cake le dimanche.
Un jour il y a eu « LA » décision, et si je restaurais la 23 ? J’en parle négligemment à ma Femme. Pourquoi pas ? dit elle !!!! Merci Chérie, merci 1000 fois… Ainsi commença ma troisième période.