DS 20 Break 1974 "confort" export Norvège.
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Un soir, me rendant à la réunion mensuelle de notre petit club de DS, un pote me dit qu'il y a un nouvel adhérant, "ça va te faire un choc", ha bon ?  Un autre pote me dit la même chose, ha bon ? (bis). C'est un géant ? un nain ? il me ressemble ? En fait non, il est normal ! En revanche pour sa voiture c'est un choc ! C'est une DS break, et pas n'importe laquelle , une ID 20 F de 1974, en export Norvège de surcroit ! C'est la deuxième qui croise mon chemin ! Quelle voiture !
Quelques mois plus tard, Jean-Philippe, le propriétaire de ce beau break, m'appelle pour me demander de l'aider à résoudre un problème de cafetière arrière. Pas de problèmes ! Tu viens chez moi, on règle ce problème de cafetière et je fais un petit shooting pour réaliser cet article.
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Après avoir bu le café de l'amitié, les problèmes de cafetière ont été vite résolus. Cela me permet de découvrir des dessous en très bon état. Certes il y a quelques travaux à prévoir un peu partout, mais cette DS break constitue une excellente base de restauration ! Surtout si l'on pense aux routes enneigées et salées qu'elle a du parcourir durant de nombreuses années. Au fait Jean-Philippe, tu peux m'en dire plus sur ton break norvégien ?
Jean-Philippe : "bien-sûr Georges !
La voiture est restée longtemps en Norvège où elle été restaurée, semble-t-il,en 2004. La voiture appartenait à un certain Skjalg Iversen qui habitait dans la ville de Mo I Rana, une petite ville du nord de la Norvège au niveau du cercle polaire. La voiture était entretenue chez un revendeur "Nissan_Citroën" ! ça ne s'invente pas et les pièces étaient commandées dans la ville de Bjorbekk dans un garage du nom de "Classic Parts" qui arborait le double chevron sur ses factures. Je l'ai retrouvée dans le Sud de la France où son propriétaire (nouveau où historique je ne sais pas) l'avait rapatriée dans sa résidence secondaire de Grasse. Elle a été mise en vente en janvier 2018 dans un garage de voitures anciennes à Vallauris. La voiture a fait l'objet d'une expertise pour collection en 2014 et elle dispose d'une attestation d'identification pour véhicules conformes à un type national français. Je l'ai donc récupérée en janvier dernier et rapatriée en Bretagne."
Merci Jean-Philippe pour ces explications, voici d'ailleurs un lien trouvé par hasard sur le net, évoquant "sa vie d'avant".
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Faisons le tour de la bête pour la découvrir . . .
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Par ce bel après-midi d'automne, les feuilles tombent en tourbillonnant,  une légère brise semble donner la rime à ce nouveau bambou à peine sorti de terre. Au loin, l'horizon se prosterne au raz d'un filet bleu tout juste teinté de méandres blancs  nuageux . . . Allo allo Georges, ici la terre, on redescend !
Hein ? ah oui !

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La teinte de ce break est d'origine (vert argenté), la pastille du code couleur est encore à sa place. Le millésime 74 est la deuxième année où une teinte "métallisée" est disponible. Il est assez étonnant de constater qu'il reste aujourd'hui une forte proportion de cette teinte sur les modèles 74 survivants !
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Les enjoliveurs de roue de type "DS" sont d'origine sur la majorité des modèles "export", ce modèle norvégien n'échappe pas à la règle.
Le petit répétiteur de clignotant rond, obligatoire sur les DS norvégiennes,  a disparu lors de son arrivée en France.

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Le hayon a été repeint. Ce qui est étonnant, c'est l'anarchie des divers badges sur le hayon inférieur, comme si le peintre avait complètement oublié où se situaient la place des divers monogrammes. Le peintre était il norvégien ? Il s'est précipité pour mettre fièrement l'autocollant du pays d'origine. Mais où mettre les autres ? Bon ! Et bien là, ce sera parfait ! C'est une "constante" sur de nombreux modèles "export" repeints, les logos sont rarement à leur place d'origine. Mis à part l'attelage "fait maison", rien ne distingue l'arrière d'une DS break norvégienne par rapport à ses homologues français.
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Faisons un petit tour à l'intérieur de ce break. La combinaison vert argenté/targa tabac est du plus bel effet ! Si la peinture métallisée était une option, l'intérieur en skaï était gratuit ! L'intérieur en tissu était par contre une option payante et toujours en "velours vert Jura" avec les DS break "vert argenté". Les poignées intérieures de porte "chromées" sont disponibles depuis un an (millésime 73). Les bacs de vide poche et déco inférieures de panneaux de portes seront toujours noires, quelque soit la couleur de l'intérieur et le millésime. Jean-Philippe a rajouté des appui-têtes et un accoudoir en "velours caramel", ce n'est pas très heureux, Jean-Philippe en est conscient et songe à carrément changer tout l'intérieur ! Les sièges sont garnis d'un skaï proche de l'origine.

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Voici un détail "super kitch" comme je les aime. Pour le millésime 74, les DS norvégiennes recevaient des ceintures de sécurité spécifiques ! Je ne sais pas à partir de quelle année elles en étaient équipées. Ce sont des ceintures de sécurité à enrouleur avec un original embout rond ! Il y a une platine intermédiaire entre les points d'ancrage sur la caisse et les brins de ceinture entre les assises de siège. Je pensais à une adaptation unique, mais l'autre DS break norvégienne de 74 de l'ICCCR 2016  (photo en dessous) est équipée des mêmes ceintures ! Les DS devaient arriver chez l'importateur norvégien avec des ceintures de sécurité fixes, elles ont été changées là ou chez les concessionnaires.
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La planche de bord est singulière à plus d'un titre ! Jean-Philippe a rajouté quelques manomètres lui indiquant l'état précis de sa mécanique en roulant. Ce qu'il faut retenir, concernant les "export Norvège", c'est la présence en série de la commande manuelle de la fermeture de la goulotte d'air du radiateur, permettant de diminuer significativement la quantité d'air vers le radiateur, très utile par les temps "nordiques" ! Cette commande est toujours associée à la présence d'un manomètre de température d'eau au tableau de bord. Ce qui est bizarre, c'est que Citroën ne proposait pas en série "l'option - 15°" sur ces modèles scandinaves, cette DS n'a pas de radiateur de chauffage supplémentaire !
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Jean-Philippe a remplacé toutes les petites ampoules du bloc compteurs par des "LED", le résultat est saisissant ! Cela donne une "profondeur" supplémentaire aux aiguilles, quant aux voyants de gauche, ils sont nettement plus lisibles !





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Voici une découverte extrêmement intéressante, le bouton de commande des feux de détresse et identique à celui équipant uniquement les DS du millésime 75. Le bouton d'origine, à bords anguleux, aurait'il été remplacé ? Jean-Philippe qui est déjà intervenu sur le circuit électrique de la voiture pense qu'il est d'origine. La réponse se trouve peut-être dans le n° de série (8 471 214), il faut parti des 400 dernières ID 20 F du millésime 74, nous n'avons pas le n° de coque, mais il y a de fortes chances pour que ce break ait été fabriqué en mai/juin 1974. Ainsi donc, sur les chaines de Javel, on montait déjà ce fameux bouton de commande propre au millésime 75 ! J'attends de découvrir une deuxième DS (berline ou break) du millésime 74 pour vous offrir ce nouveau "SCOOP CITROWAGON". Si vous possédez une DS (berline ou break) de cette fin de millésime 74, n'hésitez pas à m'écrire sur le sujet.
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Avant d'ouvrir le capot, nous pouvons remarquer le nouveau gicleur de lave-glace qui, depuis ce millésime 74, n'est plus chromé.
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Côté mécanique, il n'y a pas grand chose à dire. Cette ID 20 F a les mêmes caractéristiques que celles de ses homologues françaises. On remarquera l'état de propreté du groupe moto-propulseur, du aux soins attentifs prodigués par son propriétaire Jean-Philippe.
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En revanche, côté électrique, le circuit électrique est spécifique ! Sur cette Export "Norvège", il y a des fusibles supplémentaires (flèches jaunes). Il y a un groupe de 2 fusibles au niveau du moteur d’essuie-glaces et le porte fusibles près du radiateur de chauffage qui comporte habituellement 4 fusibles, en comporte 6 ! Jean-Philippe ne sait pas à quoi ils correspondent. Si par hasard quelqu'un a la notice d'utilisation de l'ID 20 F 1974 "Norvège", Jean-Philippe est preneur. Vous noterez au passage que la plaque du n° de série est au milieu de la tôle de auvent (flèche bleue). Elle était au même endroit sur l'autre export Norvège 74 que j'ai rencontrée, pourquoi ? Je pense que Citroën a du laisser "découvert" le bouchon d'obturation à droite du tablier(flèche rouge), au cas où un tuyau de chauffage passerait par là. C'est à cet endroit que se trouvent habituellement les plaques de n° de série.
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Merci Jean-Philippe pour cette présentation, je suis content de faire ta connaissance, c'est une très belle voiture, nous nous reverrons bientôt.
Jean-Philippe: "Merci à toi aussi, il faut y aller, la nuit commence à tomber. Je suis étonné que tu n'aies pas remarqué l'option la plus scandinave de cette voiture . . .
. . . l'option "Aurore boréale" !